BIG ENGINE: Shot Like a Rocket (2017)

Bien que ce groupe vienne de Jacksonville et qu’il ait compté dans ses rangs le fameux Banner Thomas (le premier bassiste de Molly Hatchet), il ne joue pas à proprement parler du rock sudiste. Articulé autour des deux guitaristes Tony Mikus et Hans Oellerich, Big Engine distille surtout un coktail de gros rock qui tape bien (« Party like a rock star », « Shot like a rocket », « Burn it dow », « Make you move ») et de hard agrémenté de quelques influences sudistes (« Call me for a good time », « Shake that thing ») avec des solos carrés et costauds comme s’il en pleuvait. Ce style semble faire un malheur dans les concentrations de bécanes ou les courses de bagnoles (Nascar) mais Big Engine a aussi assuré les premières parties de grosses vedettes comme Motörhead, Ted Nugent, Charlie Daniels ou 38 Special. Cependant, on ne peut pas être originaire de Jacksonville sans que cela laisse des traces… qui réapparaissent avec quatre très belles ballades. Si « Sister Mary » s’oriente plutôt vers la ballade hard rock dans le style du Guns’n Roses des débuts, « No more time » se teinte de colorations country avec une superbe slide sudiste. « Not your fool » bénéficie d’un solo hyper mélodique et « Nice sass » est décorée de guitares à la tierce, tradition oblige. On pourrait donc résumer ainsi ce disque de Big Engine : du hard pour le rock et du Sud pour les ballades.
Il ne reste plus qu’à faire chauffer le moteur !
Olivier Aubry